Un document complet sera diffusé durant la prochaine conférence des métiers du journalisme. Découvrez la première partie, préambule à la première table-ronde.
Pascal Guénée, directeur de l’Institut Pratique du Journalisme de
l’université Paris-Dauphine (IPJ)
Atelier animé avec Marie-Christine Lipani, Institut de Journalisme Bordeaux Aquitaine (IJBA)
Vouloir compléter une formation dispensée de manière théorique par une
expérience pratique n’est pas une nouveauté. Le stage, dans une forme
proche de ce que nous connaissons aujourd’hui, apparaît dans les écoles
d’ingénieurs au début du xxe siècle1. L’idée sous-jacente est qu’il convient
de contrebalancer des savoirs académiques, jugés trop théoriques, par une
expérience de terrain, permettant à une profession de prendre sa part dans le dispositif de formation. Dès 1907, on retrouve cette acception du mot stage sous la définition « emploi temporaire dans une entreprise, destiné à compléter un enseignement par une expérience pratique.
Précisons aussi qu’il existe parfois une confusion autour du terme « stagiaire » dans notre secteur. En effet, la convention collective nationale des journalistes introduit une autre notion de stage (Articles 13 et 14 de la Convention Collective Nationale des Journalistes). Est journaliste stagiaire celui qui a sa carte de presse depuis moins de deux ans (moins d’un an s’il a suivi un cursus reconnu). Il s’agit là, en quelque sorte, d’une période probatoire avant d’obtenir sa carte de titulaire. C’est d’ailleurs là le sens le plus ancien du mot. « Stage : séjour qu’un nouveau chanoine doit faire pendant un temps minimum dans le lieu de son église pour pouvoir jouir des honneurs et des revenus de sa prébende ». Il ne faut donc pas confondre l’étudiant, stagiaire-journaliste, et le salarié, journaliste-stagiaire.