Cette année, la CNMJ a fait de la diversité le nouveau défi du journalisme.

Objectif : diversifier une population de journalistes à laquelle on reproche une trop grande homogénéité. Ce à quoi tout le monde ne souscrit pas…

C’est le cas d’Alain Chanel, directeur honoraire du CUEJ, pour qui la « différence » dans le métier existe puisqu’elle est assurée à l’entrée des écoles par les recruteurs eux-mêmes. Même s’il admet que la diversité est un problème qui touche la société dans son entier, viser les écoles reconnues qui ne forment qu’entre 20 et 30% des journalistes en exercice, n’est pas pertinent.

Pourtant certaines écoles ont pris le problème à bras le corps depuis plusieurs années déjà.

Yves Renard, chargé du développement à l’ESJ de Lille fait le bilan de la préparation au concours délivrée par l’école lilloise : la prépa Egalité des chances. Une formation totalement gratuite pour les vingt étudiants boursiers qui en bénéficient chaque année.

Du côté des employeurs, c’est France Télévisions qui est venu montrer l’intérêt des entreprises pour la « différence ». Stéphane Bijoux, directeur chargé de la diversité à France Télévisions nous explique pourquoi la diversité est une priorité pour eux, et quel dispositifs sont déjà en place dans l’entreprise.

Le dernier projet lancé est celui, monumental, de l’avenir de la formation au journalisme. Internet change tous les jours en profondeur le métier de journaliste. C’est Bruno Patino qui, armé de son expérience de directeur général délégué au développement numérique à France Télévisions, est venu exposer les enjeux de l’adaptation du journalisme aux nouveaux médias.

Un train que les rédactions devront prendre au plus vite si elles ne veulent pas passer à côté d’une révolution « digne de celle de l’imprimerie », comme l’explique Patrick Pépin, président de la CNMJ.